Voici un texte, adressé par un de nos lecteurs, qui réagit à une déclaration, faite lors de la récente cérémonie des vœux, à Saint-Molf.
Il est de bon ton, dans un discours, d’introduire, parfois, un, ou des, terme(s) peu usité(s) dans le langage officiel, afin de détendre l’atmosphère et de tenter de mettre les « rieurs » de son côté. C’est ce qui a été fait, le vendredi 11 janvier 2019, à Saint-Molf, lors de la traditionnelle cérémonie des « vœux à la population ».
Notons, au passage, que cette expression (« carabistouille ») a, déjà, été utilisée, en avril 2018, par le plus haut personnage, non pas de notre commune, mais de l’État, cette fois, lors d’une interview télévisée. Faut-il y voir un clin d’œil malicieux ou une sorte de mimétisme ?
Euphorie et désillusion…
Quoiqu’il en soit, ce terme « peu protocolaire » s’appliquait à une annonce, faite un an plus tôt, de l’ouverture d’un supermarché, dans la zone du Mès, pour l’été 2018. En effet, à l’époque, « tous les clignotants étaient au vert » et, après moultes péripéties diverse et variées, ce projet « tant attendu », selon la mairie, allait, enfin, voir le jour. L’« investisseur » était connu depuis longtemps et la municipalité, depuis plusieurs années, avait agi, très activement, pour avoir, enfin, cette moyenne surface, à dominance alimentaire, dans la zone du Mès…
Rappelons que le projet initial date, quand même, de près de 15 ans… C’était au milieu du – long – mandat municipal qui a couru de 2001 à 2008 (un an de plus que la normale, pour ne pas interférer avec une certaine élection présidentielle…)
Donc, à la mairie, on voyait, enfin, le bout du tunnel : la promesse de campagne de 2014 allait se réaliser C’était la récompense, la satisfaction, voire l’euphorie, après de longues années de labeur…
Oui mais… Patatras ! Quelques mois plus tard, vers le milieu du printemps 2018, une surprenante nouvelle était murmurée, de bouche à oreille, dans les chaumières mendulphines : le projet en cours de supermarché tombait à l’eau (normal, me direz-vous, dans la zone dite « du Mès » !), en raison d’une défection de l’« investisseur ».
Consternation, découragement, désillusion, sûrement, à la mairie et, à l’inverse, soupirs de soulagement pour d’autres…
Ce projet serait-il maudit ?
« Une solution alternative…»
Que s’est-il passé ? A priori, la rumeur nous dit que ce retrait aurait eu lieu pour « raisons personnelles ». C’est ce que l’on dit toujours, dans certaines circonstances, y compris quand il y a eu, au cours du présent mandant, pas mal de démissions au sein de la municipalité. Donc, selon l’expression consacrée : « cela ne nous regarde pas ».
Le texte relatant cet épisode, lors de la cérémonie des vœux, dans un grand quotidien local, est libellé comme suit : « l’adjudicataire a renoncé à son permis de construire et la chambre de commerce refait une étude sur les commerces environnants pour trouver une solution alternative ».
Qu’est-ce à dire ? Pourquoi mettre la Chambre de commerce dans le coup, alors que la solution « alternative » serait si simple à trouver, par la mairie, elle-même ? La solution : abandonner, purement et simplement, le projet au Mès et installer, en remplacement, une supérette au centre bourg en profitant, précisément, du projet de rénovation en cours, pour cela.
Au cours de cette cérémonie, on aurait pu, d’ailleurs, suggérer à la mairie de prendre conseil auprès du maire de La Baule, qui était présent. Il a eu à gérer une situation identique, en 2015, lors d’un projet d’implantation d’un supermarché en périphérie du bourg d’Escoublac. Cliquez sur les liens ci-dessous pour prendre connaissance des articles parus dans la presse, à l’époque :
· Escoublac résiste, face au projet de supermarché
· Les élus contre l’arrivée d’un supermarché à La Baule
· L’opposition est contre le projet d’implantation d’un supermarché à l’entrée d’Escoublac
On peut lire, dans ces articles, qu’à La Baule, contrairement à Saint-Molf, tout le monde, sans exception (habitants, commerçants, opposition et majorité municipale) était, majoritairement, opposé à cette implantation.
Et les invendus de la zone du Mès ?
Mais, revenons à Saint-Molf.
Et les lots invendus de la zone du Mès ? Eh bien, si le supermarché ne s’y installe pas, le prix du m2 de terrain va baisser et ça va favoriser l’implantation des entreprises artisanales, à la recherche de foncier à prix modéré. Donc, la zone va, progressivement, et, sans doute, assez rapidement, achever de se remplir. C’était – faut-il le rappeler – l’objectif n° 1 de la mairie.
Conclusion
Pas de supermarché au Mès :
= centre-bourg de Saint-Molf préservé, dans un cadre tout neuf, avec un éventail large de commerces, dont un commerce alimentaire de proximité.
= lots invendus de la zone du Mès qui trouvent preneurs.
Que demande le peuple ?
Le petit aiguillon du marais